mercredi 23 mai 2007

Histoire d'un village d'Ardenne























Sur le chemin des pèlerins

Le petit village de Saint-Jacques (sur l’actuelle commune de Trois-Ponts) se trouve sur le chemin qu’empruntent les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle.

Les pèlerins, après s’être arrêtés à Stavelot, pour y vénérer la dépouille de Saint Remacle, se dirigeaient en suivant la rive droite de l’Amblève, au nord de Parfondruy, en passant par la « Croix au clous » vers Trois-Ponts où deux ruisseaux se jettent dans l’Amblève.
Après le passage de l’Amblève, un chemin abrupt appelé « Lu Voye du Sint-Djâke » monte la vallée vers l’endroit appelé aujourd’hui « Mont Saint-Jacques ». Là se trouvait une petite chapelle. Ensuite, les pèlerins continuaient leur route vers Lierneux puis vers La Roche. Ensuite, c’était la ligne droite vers Saint-Hubert en passant par la « Converserie », voie de pèlerinage allant vers le sud puis vers l’Espagne mais aussi vers Rome et la Terre Sainte.
















Eglise et origine

Les plus anciennes traces rencontrées à l’emplacement de l’ancienne église de Saint-Jacques sont celles d’un petit édifice chrétien à plan très simple, formé d’une nef et d’un minuscule chœur.
Ce sanctuaire était une petite « cella » qui remonterait au 7ème siècle.
Les vestiges de cette cella ont été mises à jour lors des fouilles menées sur le site de l’église en 1961.

Vers 1130, l’église de Fosse figure dans la liste de celles qui paient une redevance à l’église de Stavelot. L’église de Saint-Jacques existe déjà bel et bien. A plusieurs reprises, elle est citée dans les registres de la Principauté de Stavelot Malmedy. Cette église est érigée sur les vestiges de la « cella » du 7ème siècle. En 1843, l’évêque de Liège déclare que « l’église est trop peu spacieuse et pas assez récente ». Sont alors entrepris toute une série de travaux de remise à neuf ; les travaux se termineront réellement en 1900 avec le remplacement du dôme par un toit d’ardoises, à 4 pans égaux.

Les nuits du 26 décembre 1944 au 8 janvier 1945, l’église, qui constitue un véritable observatoire de la vallée, reçoit de nombreuses bombes. Les dégâts seront importants.



Il est décidé, en 1961, de démolir les ruines de l’église de 1862 pour ériger, au même endroit, une nouvelle église. Les plans sont dressés par l’architecte Geenen, de Spa. C’est une entreprise stavelotaine qui réalisera les travaux.

Le bâtiment démoli en 1961 était composé d’une nef, d’un grand chœur se terminant par une sacristie récente et précédé à l’ouest par un transept et d’une tour porche coiffée d’un clocheton. L’âme de cette église venait de la très belle couleur de pierre dont elle était faite (grès local) et des magnifiques chênes séculaires qui l’entouraient.



En 1962, le 28 octobre, la première pierre est posée… L’église sera consacrée le 20 décembre 1964.

L’actuelle église de Saint-Jacques attire par sa modernité, son bâtiment simple mais accueillant… Un chêne séculaire veille toujours sur elle. Il a traversé le temps…



Sources :
Texte : H. Stembert, Saint-Jacques
Illustrations tirées de : J. Mertens et F. Bourgeois, L’église de Saint-Jacques à Fosse-sur-Salm, extrait du bulletin de la Société d’Art et d’Histoire, Liège, 1965
1 et 2 : localisation de Saint-Jacques
3 : l'église en 1831
4 : l'église en 1961
5 : l'église en 1965

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